Le programme 2024

Lecture « Lettres choisies » de Stig Dagerman par Nicolas Maury
  • 21 h / Grande salle du théâtre Jean-le-Bleu. 17 € et 12 € (tarif réduit) + frais de location.

 

Réservation en ligne : PAR ICI

 

Né en 1923, Stig Dagerman venait d’avoir 31 ans le 4 novembre 1954 lorsqu’un de ces « jeux du garage », auquel il s’adonnait, s’est mal terminé. Il s’enferme au volant de sa voiture dans le garage de sa maison de Stockholm et allume le moteur. Les gaz d’échappement se chargent de lui emplir les poumons.

 

Véritable symbole de la littérature européenne d’après-guerre, Stig Dagerman a eu une vie marquée par les voyages, l’engagement contre les inégalités, mais aussi la dépression. Ces lettres inédites, envoyées à ses amis écrivains, à ses éditeurs et à ses détracteurs montrent un écrivain dont les questionnements sur l’existence et la société sont plus que jamais d’actualité.

 

On découvre dans ces pages une « cruelle déception de lui-même » ou son « besoin dévorant d’argent » constamment évoqué. Il y livre ses angoisses, ses difficultés professionnelles et conjugales. Sans toutefois se départir de son humour.

 

Son œuvre est riche, heurtée, violente et torturée. Deux ans avant de se donner la mort et de succomber à ce qu’il appelait « la dictature du chagrin », il fait paraître dans un magazine suédois un bref et inoubliable texte : Notre besoin de consolation est impossible à rassasier. Nicolas Maury, l’homme aux multiples talents – il est acteur, chanteur, scénariste et réalisateur – prête sa voix au grand écrivain suédois. Leurs mélancolies s’accorderont, c’est certain.

 

À LIRE : Lettres choisies, correspondance traduite du suédois par Olivier Gouchet, Actes sud, 2024, ouvrage publié avec le soutien de la Fondation La Poste ; Notre besoin de consolation est impossible à rassasier, traduit du suédois par Philippe Bouquet, Actes sud, 1981.