Ruben Barrouk & Abdellah Taïa
Deux retours au Maroc. Pour Ruben Barrouk, il s’agit d’aller enquêter à Marrakech avec sa mère sur un bruit entêtant que la grand-mère dit entendre dans son appartement. L’occasion d’exhumer une page méconnue de l’histoire : le départ des nombreux juifs qui, jusqu’au conflit israélo-palestinien, vivaient en fraternité avec les arabes. Dans le roman d’Abdellah Taïa, Youssef (exilé en France depuis vingt-cinq ans) revient à Salé, sa ville natale, pour liquider l’héritage familial. Et de livrer un vibrant hommage à ses sœurs, à sa mère, mais aussi de dresser le portrait d’un pays à la fois intraitable sur l’homosexualité et indéfendable sur tout ce qui se passe à l’abri des regards…
À LIRE : Ruben Barrouk, Tout le bruit du Guéliz, Albin Michel, 2024 ; Abdellah Taïa, Le Bastion des larmes, Julliard, 2024.